Matéo Delesdiguieres
Illustré par William Lentz au Pied de Fouet
J’ai une fascination envers cette normalité parisienne de se retrouver autant au restaurant, d’inviter des amis dans nos bouclards favoris comme s’ils étaient à la maison. Le choix du lieu pour le commandeur en fera presque de lui le dit-hôte, et permettra aux néo-arrivants de lui porter jugement à échelle de la qualité de la graille. Je fais partie de ces gens-là, ceux qui ont un appartement trop petit pour recevoir des convives, mais qui ont tout de même à coeur, de partager leur bonheur.
Alors je les attire sur les banquettes de mes tavernes préférées, cette fois dans ce boui- boui plouc symbole de barbecue entre amis, et d’autres temps au sein de cette institution semi- chic pour les beaux-parents, dans laquelle on s’est fait copain avec le serveur. De cette observation est venu une toute nouvelle théorisation alambiquée (mais pas tellement) de ma part : les codes de la table sont ceux du maître de maison, et l’art d’inviter devient l’art d’être servi.
Il y a un nombre de codes infinis du gentilhomme qui sort en ville par lesquels nous n’allons pas passer. Mesdames et messieurs ne dérivez pas du but, ce n’est pas un récit qu’il faut chantonnait avant d’aller dîner, mais un art de vivre qu’il faut imprégner ! Vous n’êtes plus le CM1 qui récite de tête et de coeur les fables de La Fontaine, vous êtes l’anthropologue qui comprend que ce Rat de la capitale, aurait pris la couronne du Lion. Ce que nous allons voir c’est la pièce de théâtre qui se déroule sous vos yeux détachés, pour que l’assiette se retrouve à temps dans le meilleur des décors…
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La disposition d’une table
Le choix des verres
L’homogénéisation des cartes viticoles parisiennes
Lorsque la valse de la cuisine se marie à l’art du plateau
De vrais passionnés
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Article à retrouver dans son intégralité
dans l'Intemporel N°2 été 2024