Augustin de Poncheville
Photos par Etienne Rovillé
Le style peut-il rimer avec confort ? Dans la sphère automobile, rien n’est moins sûr et cela peut se démontrer aisément en jetant un coup d’œil interrogatif sur le trafic moderne où le confort a, depuis longtemps, enterré le style. Pour beaucoup, le style dans le milieu de l’automobile désigne des traits de carrosseries spécifiques et notamment une version que l’on voit de moins en moins rouler sur nos routes : le cabriolet.
A l’approche des beaux jours et de l’envie de pouvoir encore ressentir la brise tiède sur son visage au meilleur de sa superbe, voici l’Histoire, de la naissance à l’agonie de la version automobile la plus désirable selon un avis très objectif : le mien !
Revenons à une époque déjà bien lointaine où l’Homme n’a pas encore eu l’idée de faire tracter sa voiture par autre chose qu’un ou plusieurs chevaux et où le Monde Occidental jouit d’une certaine liberté et d’un développement économique et industriel très conséquent. A l’époque, les déplacements se faisaient de plus en plus dans sa voiture personnelle pour les courtes distances et pour les classes les plus aisées grâce à la fabrication toujours plus rapide et toujours moins chère d’attelages légers et découverts qui portèrent plusieurs noms en fonction du type et des lieux.
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Commençons par LA marque, le joyau de la couronne, celle avec laquelle ce bon vieux King Charles n’a encore jamais fait d’infidélité : Aston Martin.
La firme qui a déjà quelques décennies derrière elle (décennies de galère il faut bien le dire) propose une belle gamme de coupés sous la direction de David Brown et intitulée modestement DB. Entre mécanique anglaise et dessin italien, la recette ne peut être qu’excellente (comme un tiramisu au whisky) et effectivement les DB2-DB4-DB5 et même DB6 sont toutes plus belles les unes que les autres oscillant entre légèreté et imposance. Leur déclinaison « Volante » prononcée à la française s’il vous plaît (n’oublions pas Azincourt) est toute aussi merveilleuse et aujourd’hui plus recherchée, ma petite préférence va à l’Aston Martin DB5 Volante, quasiment introuvable et inachetable mais tellement désirable ! D’ailleurs Charles III roule souvent dans sa bonne vieille DB6 Volante bleue marine qu’il a « acheté » dans les années 1980 et qui roule aujourd’hui grâce à du biocarburant fabriqué dans ses fermes. [...]
Retrouvez cet article dans son integralité dans l'Intemporel N°2 - été 2024